La compatibilité entre différents modes relationnels comme la monogamie, le polyamour, l’anarchie relationnel, le libertinage ou autre, dans une relation, est un sujet que je lis très régulièrement sur internet ou que j’aborde quotidiennement dans mes accompagnements. Les avis sont parfois très différents et tranchés, et j’aimerais vous partager mon point de vue. Je vous explique d’abord mon raisonnement tiré de mes expériences et réflexions, pour vous arriver à ma conclusion en fin d’article.
ETIQUETTES ET IDENTITE
Pour commencer, j’aimerai vous partager mon point de vue sur les différents modes relationnels. Déjà, est-ce que c’est quelque chose d’inné ou plutôt un choix ? Je ne pense pas pouvoir répondre à cette question, dans tous les cas, à partir du moment où l’on est persuadé que c’est inné, on perd la possibilité de choisir et de faire évoluer cette orientation au cours de sa vie.
Donc personnellement, je préfère penser que c’est un choix (ou une absence de choix) et que, suivant notre culture, notre éducation, nos expériences et nos croyances, nous sommes plus ou moins prédisposés à être plus à l’aise avec l’un ou l’autre.
En partant de cette hypothèse, je pense qu’il est important de ne pas s’identifier à notre mode relationnel. Je ne suis pas polyamoureux, je vis simplement de manière non-exclusive (même si je vais faire ce raccourci dans la suite de l’article par simplicité de langage). Tout le vocabulaire et les étiquettes que l’on crée de plus en plus pour se définir, sont importantes pour apprendre à mieux se connaître, à communiquer, à se retrouver et échanger sur ces sujets, mais il ne faut pas non plus que ça nous éloigne. Je trouve que plus on s’identifie à un groupe, de plus en plus spécifique, et plus ça instaure une distance, une barrière avec les autres.
Et c’est dommage, puisqu’au fond on n’est pas si différent, on veut tous la même chose, mais on prend des chemins différents. On a tous besoins d’une multitude de relations (peu importe leurs formes), car ce qu’on recherche à travers elles, c’est d’être heureux.ses en répondant à nos besoins affectifs et sociaux.
Quand on recherche la différence chez l’autre, on la trouve, mais c’est pareil pour les similitudes. Alors pourquoi on est tellement absorbé par ses différences, qu’on n’a pas envie ou qu’on n’est pas capable de voir l’autre personne telle qu’elle est vraiment, dans toute sa complexité ?
Souvent ce filtre se fait à travers nos attentes. Par exemple, si on recherche un homme ou une femme qui voudrait se mettre en couple et faire des enfants, dans tel schéma relationnel. On se ferme alors à la possibilité de faire d’autres belles rencontres, car elles ne rentrent pas dans ce cadre. Je ne dis pas non plus qu’il faut foncer tête baissée dans une relation sentimentale avec n’importe qui, mais je pense qu’au lieu de rechercher quelqu’un qui correspond au type de relation qu’on veut et à notre liste d’attentes, on pourrait s’intéresser aux personnes que l’on rencontre et adapter le type de relation qui convient. De prendre le problème à l’envers, au lieu de se concentrer sur notre relation idéale et de voir les autres comme des prétendant.e potentiels.les, qu’on pourrait modeler à nos attentes ; on va s’intéresser aux autres tels qu’ils sont, sans chercher à les changer, et voir quel type de relation on pourrait développer avec eux, ce qui pourrait se faire naturellement en fonction du potentiel de celle-ci.
ACCEPTATION DE L’AUTRE
L’acceptation de l’autre, de sa complexité, ses différences est donc un point important des relations. Je vais l’illustrer avec un exemple. Je rencontre une femme qui cherche une relation exclusive, le courant passe très bien entre nous, je l’apprécie beaucoup !
Je pourrais me dire « c’est dommage qu’elle ne soit pas poly » ! Ce raisonnement est quelque chose que j’observe souvent en accompagnement, cette façon de penser est génératrice de souffrance et opposée à un état d’esprit sain. On a trop tendance à voir le monde de manière « égoïste », tel que nous aimerions qu’il soit et à vouloir qu’il se conforme à nos attentes. Cette démarche est source d’une charge mentale importante, car consciemment ou non, notre cerveau (en suractivité) va évaluer toutes les possibilités d’actions qu’il pourrait mettre en place pour obtenir ce qu’il veut.
Je la veux elle, je pourrais lui faire croire que je suis mono, je pourrais essayer de la convaincre d’être poly, la séduire pour avoir une emprise, du contrôle, mentir par omission et voir où ça nous mène, etc.
Donc je l’accepte telle qu’elle est et non telle que j’aimerais qu’elle soit, je ne la vois pas non plus pour le potentiel qu’elle pourrait représenter si j’arrivais à la faire changer un petit peu. Du coup, cette femme qui me plaît, je vais plutôt me dire « j’adore passer du temps avec elle, j’ai de la chance de partager ces moments ». Il se trouve qu’elle pense la même chose de moi et on se pose la question de notre compatibilité.
D’abord le premier point important, qui vaut pour toutes les différences qui peuvent exister dans une relation, c’est que personne n’a raison ou n’a tort (sauf cas extrême bien sûr) ! Partant de ce constat, on ne cherche pas à avoir raison, à convaincre ou ramener l’autre dans notre camp. Ça demande de faire attention à nos attentes.
Ensuite, il ne faut pas non plus chercher à comprendre l’autre. L’acceptation ne passe pas nécessairement par la compréhension. Et ça c’est un point qui nous a fait galérer avec ma partenaire, parce qu’on a passé une énergie immense à essayer de se comprendre. Le jour où, on a juste accepté que l’autre était différent, et que c’était OK, on a résolu 80% de nos conflits !
S’il vous plaît, ne cherchez pas à argumenter par tous les moyens pour avoir raison. Le simple fait de vouloir avoir raison est une source de souffrance. Le clan de l’exclusivité va dire des choses comme « ce n’est pas vraiment de l’amour, c’est parce que tu n’as pas rencontré LA bonne personne, tu te disperses, tu es immature, tu veux le beurre l’argent du beurre et la crémière », etc. Et le clan opposé va réciproquement accuser la monogamie de tous les maux. Ce débat est d’ailleurs déséquilibré, puisque la culture penche très catégoriquement d’un côté, ce qui donne plus ou moins de pouvoir et de « légitimité » à l’un ou l’autre.
Pour résumer, même si tout notre être notre cri qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez les autres, peu importe qu’il soit possible (ou non) qu’on ait tort ou raison, ça ne nous regarde pas, on n’a aucune légitimité à vouloir changer les autres, on les accepte tels qu’ils sont et on fait avec ! Chacun est responsable de ses émotions et de ses décisions, personne ne force l’autre à faire quoi que soit.
Après on peut également distinguer 2 cas de figure : cette asymétrie existe dès le départ de la relation à la rencontre ou est proposée par l’un des partenaires en cours de route. C’est bien sûr plus évident à accepter quand c’est clair dès le début de la relation et ça nous permet de cadrer nos attentes. Mais quand une demande d’ouverture survient quelques mois ou années après la rencontre, c’est plus compliqué à gérer, ça représente d’ailleurs la grande majorité des personnes que j’accompagne. Elles se sentent souvent trahis et face à un ultimatum très inconfortable.
Mais finalement, cette souffrance s’explique encore une fois au niveau des attentes et de l’histoire qu’on s’est construite de la relation. Cela demande d’accepter la réalité et l’impermanence des choses, ce qui peut être vécu comme un gros choc. Je n’ai pas de solution miracle qui correspondrait à tout le monde pour surmonter cette situation, c’est quelque chose que j’ai également vécu et que je gère au cas par cas avec mes clients en consultation.
POTENTIEL DE LA RELATION
J’en reviens à mon histoire avec cette femme. Jusque-là, on s’intéresse l’un à l’autre sans se mettre des étiquettes, on reste ouvert d’esprit et on accepte l’autre tel qu’il est. Ok, mais c’est quoi l’avenir de cette relation ? A quoi ça sert de s’engager dans quelque chose, d’apriori, perdu d’avance ?
Ce raisonnement est directement influencé par au moins 2 facteurs : l’escalator relationnel et notre tendance à accorder beaucoup trop de valeur et d’importance à la relation sentimentale par rapport aux autres. Je vous mets d’ailleurs en description le lien d’un épisode du podcast « Le cœur sur la table » qui en parle très bien. Pour rappel, l’escalator relationnel c’est l’attente sociale selon laquelle une relation romantique doit automatiquement suivre un ensemble d’étapes et mener au mariage, à la parentalité, à l’accession à la propriété, ou toutes autres formes de schémas préétablis.
Quand on déconstruit ceux-ci, on peut accorder autant de valeur à chaque étape de cet escalier. Par exemple, vous avez peut-être déjà eu des relations amicales et complices qui inclut du flirt, comme avec un.e collègue de boulot ? Cette question « où est-ce que ça nous mène » est un réflexe lié à cet escalator, mais en soit, s’il est consenti, ce petit flirt à la machine à café peut être agréable et durer pendant des années.
Ensuite, quand on accorde moins d’importance à notre ou nos relations sentimentales, que l’on ne s’appuie pas et ne se construit pas sur une seule personne, mais d’abord sur nous et un peu sur toutes nos autres relations, notre bonheur ne dépend plus d’un.e potentiel.le partenaire. Ça veut dire qu’il y aura beaucoup moins d’enjeu dans cette relation, elle ne pourra pas nous faire souffrir, on profitera simplement du potentiel de celle-ci, de ce que l’autre peut et veut partager avec nous.
Donc il faut distinguer 2 choses : la situation et la manière dont on la vit. La situation, c’est-à-dire le contexte de la relation, n’est jamais une cause de souffrance. La souffrance vient de la manière dont on vit la situation, ce qui est directement lié à nos attentes. Quand on s’intéresse simplement à connaître l’autre, sans attentes, on ne peut pas souffrir, car on est connecté à la réalité dans le moment présent.
Pour illustrer ça, je reprends mon exemple et je me mets à la place de cette femme. Je pourrai me dire que « je n’accepterai jamais une relation avec quelqu’un qui est déjà en couple, je pense que je vaux mieux que ça, je mérite d’être aimé, d’être importante aux yeux d’un homme et pas une autre relation parmi tant d’autres ». Ce raisonnement-là est très courant, mais il est d’abord biaisé par la valeur qu’on s’attribue quand on passe chaque étape de l’escalator relationnel et par notre envie de posséder. Entre parenthèse, ces particularités sont d’ailleurs beaucoup moins présentes quand il s’agit d’amitié.
Quelque part si j’admire une femme, c’est beaucoup plus valorisant pour moi et socialement parlant, si je suis marié avec, que si je suis le mec avec qui elle flirt de temps en temps. Mais on doit considérer l’autre comme une personne à part entière, sans vouloir se l’accaparer et s’identifier à la relation qu’on pourrait avoir avec. Sinon ce n’est pas de l’amour, c’est un mélange d’ego et de peur d’être rejeté ou abandonné par exemple. Quand on aime vraiment quelqu’un, on ne cherche pas à l’enfermer, on le laisse libre d’être ce qui fait qu’on l’aime. Si toutes ces réflexions vous paraissent un peu abstraite, je vous invite à regarder mon article à ce sujet.
Cette différence de mode relationnel, c’est une asymétrie, et c’est quelque chose avec laquelle on est souvent confronté. On a déjà l’habitude de composer des relations, plus ou moins asymétrique, selon sa culture, sa religion, sa couleur de peau, son statut social, son compte en banque, son âge, ses enfants, etc. Aucune différence n’est forcément signe d’incompatibilité. Par exemple, s’il y a une différence de libido importante dans la relation, la non-exclusivité sexuelle consentie pourrait permettre à chacun de mieux vivre cette asymétrie et de se débarrasser de toute forme de pression et de culpabilité.
Ok, mais où ça nous mène ? Pourquoi on aurait besoin d’aller quelque part ? Est-ce qu’on ne peut pas tout simplement faire un bout de chemin ensemble sans forcément viser la même destination ? Et qui sait comment celle-ci va évoluer ?
J’aimerai insister dans cet article, sur le fait que tout ce débat et ces questions de « est-ce que je devrais engager ou poursuivre telle relation », n’existe que parce ce que nous pensons que les relations peuvent nous faire souffrir. Mais quand on cultive un certain état d’esprit, que j’essaye de retranscrire à travers mes articles et mes accompagnements, sauf cas extrême d’agression, plus aucune relation ne peut nous faire souffrir. Et la question de la différence de mode relationnel n’est plus pertinente. L’autre n’est plus un danger potentiel, mais plutôt une aventure. Car, encore une fois, les seules sources de souffrance dans une relation, ce sont nos attentes : comment est-ce que j’aimerai que cette personne soit, devienne, m’aime, communique, me touche, me réponde, etc.
Ça veut dire que si cette personne me parle mal, me manque de respect, ça peut-être quelque chose que j’observe de façon neutre. Peu importe l’histoire qui explique pourquoi elle se comporte comme ça, ça ne me regarde pas, je n’ai pas à la sauver non plus, ni même à porter un jugement ou à rapporter ça à moi et à ma valeur. Cette personne est comme ça et si je n’ai pas d’attentes qu’elle se conforme à ce que je veux, j’accepte qu’elle soit comme ça et à partir de ce constat, je décide si je veux continuer ou non à fréquenter cette personne.
Et je vous parle par expérience, quand j’ai changé cette perception des relations, en acceptant la réalité et le potentiel de chaque relation, au lieu de fantasmer sur ce que je voulais qu’elles soient, j’ai arrêté de souffrir et je me suis libéré d’une charge mentale énorme ! Cet état d’esprit permet de vivre chaque relation de manière beaucoup plus légère et saine, ça laisse plus de place à l’amour et moins à la peur.
Vous savez des relations qui ne « mène à rien », avec des femmes monogames qui depuis se sont mise en couple, j’en ai eu plein et je n’en regrette aucunes ! Chacune de ses relations étaient enrichissantes. Pour l’anecdote, l’une d’entre elle a été courte puisqu’on ne s’est vu que deux fois malgré notre très bonne complicité et attirance. Et après avoir couché ensemble, elle m’a proposé de prendre une douche froide ! J’ai cru que c’était une blague… mais pas du tout ! Et je me suis retrouvé sous la douche complétement crispé alors qu’elle était totalement détendue ! Elle m’a expliqué qu’elle faisait ça depuis longtemps et toute la démarche qu’il y avait derrière. C’était un sujet qui m’intéressait déjà à l’époque, mais je n’avais jamais osé franchir le pas et en faire une habitude. Mais je me suis dit que si elle pouvait le faire, alors moi aussi, et petit à petit jusqu’à aujourd’hui, je me douche tous les jours à l’eau froide ! Tout ça pour dire qu’une relation qui ne « mène à rien », peut être très enrichissante, à partir du moment où elle n’est pas un danger, mais simplement une source de nouveauté et d’opportunités.
EVOLUTION DE LA RELATION
Maintenant si vous vous engagez dans ce type de relation, vous vous demandez peut-être comment celle-ci va évoluer ?
Si vous vous posez cette question, c’est probablement car vous attendez quelque chose d’elle et vous êtes encore attaché à ce que celle-ci atteigne une certaine destination. Ces attentes sont souvent liés à nos insécurités, si j’ai peur d’être abandonné, je vais être vigilant.e et essayer autant que possible de garder un certain contrôle sur l’autre.
Il n’y a aucun jugement, aucune honte ou culpabilité, à ressentir des insécurités et s’accrocher à des attentes. Qui nous sommes dépend peu ou pas de notre libre arbitre, mais d’un mélange de facteurs dont nous n’avons pas le contrôle. Mais ce n’est pas une fatalité et je vous invite à améliorer la conscience que vous avez de votre fonctionnement et à expérimenter l’état d’esprit que je vous ai présenté juste avant, donc sans attentes, dans l’acceptation et laissez évoluer la relation naturellement sans que celle-ci ne puisse vous nuire.
En attendant, à l’instant « t », ce n’est peut-être pas votre aspiration ou vous en êtes plus ou moins éloignée et vous devez gérer cette relation asymétrique. Vous pouvez très bien accepter un certain degré d’inconfort, car vous le faites consciemment et vous faites en parallèle un travail d’introspection, peut-être accompagné avec un psy ou un coach. Cet inconfort peut-être gérer dans une certaine mesure, de la même manière que les efforts que nous demanderait de nous entrainer à courir un marathon. Mais attention, nous pouvons tous faire évoluer nos croyances, nos perceptions, nos comportements ou notre physique, mais cela demande de s’y préparer correctement, au risque de repousser ses limites trop vite, trop loin et de se blesser !
A vous de doser l’inconfort que vous pouvez accepter dans cette évolution, mais ne rester jamais trop longtemps dans un état de souffrance, c’est dangereux pour votre corps et donc pour votre vie ! Vous pouvez faciliter cette transition en définissant un cadre et des ententes qui vous demanderont de faire des compromis. Mais cet effort doit correspondre d’abord à un objectif personnel de dépasser ses insécurités, vous devez le faire pour vous et non dans l’intérêt unique de la relation.
Ne vous isolez pas et parlez de votre situation autour de vous, avec des personnes ouvertes d’esprit. Communiquez autant que possible et surtout de manière qualitative, comme je vous l’explique dans les 2 articles sur la communication.
Il est également important de bien distinguer les responsabilités de chacun. Chacun est responsable de ses émotions, ses comportements ou ses souffrances. On doit savoir écouter l’autre, l’accompagner en s’intéressant à ce qu’il ressent, mais sans jamais s’impliquer dans ce qui le concerne. Car sinon on va doubler notre charge mentale en essayant de résoudre nos problèmes et ceux des autres en même temps, dans la même équation. On n’a pas de contrôle sur le monde extérieur et on ne devrait pas chercher à en avoir, concentrons-nous sur nous et sur ce que nous pouvons changer.
C’était la pensée de Marc-Aurèle quand il disait : « Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles que je peux changer et la sagesse de distinguer les premières des secondes ».
On ne peut pas changer l’autre et qu’il soit ou se comporte comme on le voudrait, on n’a pas de contrôle sur l’évolution de la relation. On doit comprendre que quand la relation nous fait souffrir, on ne doit pas rejeter ça sur celle-ci ou quelque chose d’extérieur à nous de manière générale. La souffrance vient uniquement de nous, de la manière dont on vit la relation. Si on a la sagesse de faire cette distinction, alors on pourra explorer les origines de cette souffrance en nous et en guérir.
On sera également peut-être confronté à la souffrance de l’autre, dont on devra garder une certaine distance. On écoute, on accompagne, mais on n’en prend pas la responsabilité, la charge ou la culpabilité. Et selon notre sensibilité, on a le droit de juger ça trop inconfortable à vivre ou de ne pas avoir la disponibilité émotionnelle nécessaire pour y faire face, car on effectue déjà un travail important sur nous.
Donc si je résume cet article rapidement, je pense qu’il faut rester ouvert d’esprit et éviter d’enfermer les autres (ou soi-même) dans des catégories. De ne pas pousser l’autre à correspondre à nos envies et à nos attentes, mais plutôt d’adapter le type de relation en fonction de chacun. D’accepter que l’on puisse être différent et que personne n’a raison ou tort. Cette asymétrie nous empêche peut-être d’atteindre notre relation idéale, mais elle ne nous empêche pas de s’intéresser aux autres et de créer des complicités enrichissantes, qui pourront durer de quelques heures, jusqu’à toute une vie. Et si on souffre d’une relation, l’origine de cette souffrance est en nous, ça peut venir de traumatismes passé, d’insécurité ou de nos attentes, mais c’est de notre responsabilité de les surmonter. C’est un travail qui est important d’entreprendre pour vivre toutes ses relations et sa vie de manière paisible. Donc je ne pense pas qu’une différence de mode relationnel devrait nous empêcher de nous intéresser aux autres et de développer de nouvelles relations, à partir du moment où on le fait en conscience et avec un certain état d’esprit.
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